Mes services découlent de deux constats rencontrés au cours de mes seize années en tant que professeure des écoles en maternelle :
- Un enfant qui n’est pas rentré dans le langage avant 3 ans, dans une prononciation correcte des sons, dans son élaboration construite en mots, en phrases et la compréhension d’un message reçu par un tiers est un enfant qui, une fois scolarisé, peut se retrouver en difficulté dans tous ses apprentissages.
En difficulté dans son rapport aux autres, au monde, dans sa confiance en soi en tant que petit être humain en construction.
Quand, en tant qu’enseignant de maternelle, nous signalons ces difficultés, il faut parfois attendre trois ans pour qu’au terme d’un parcours administratif long et fastidieux (signalement au RASED quand il existe, bilans orthophonistes, CAMSP, psycho-motricien, psychologue, équipes éducatives…) une aide réelle soit enfin mise en place, en grande section de maternelle ou à l’entrée en CP.
Trois ans de trop.
Trois ans de souffrance scolaire et personnelle de l’enfant.
- Un des éléments essentiels des bilans et de la mise en place des accompagnements d’aide pour l’enfant est le bilan orthophonique. Or, il faut attendre plusieurs mois pour pouvoir effectuer ce bilan et parfois jusqu’à deux ans d’inscription sur liste d’attente avant une prise en charge réelle de l’enfant avec un rendez-vous hebdomadaire, car les cabinets d’orthophonistes sont surchargés.
Deux ans. Deux ans de trop encore !
La résilience peut advenir à tout moment de notre vie, mais, comme le précise le rapport de la commission „Les 1000 premiers jours, là où tout commence“ du ministère français de la solidarité et de la santé (septembre 2020), ces 1000 premiers jours de vie de l’enfant sont cruciaux pour poser les fondations saines d’un développement et de l‘équilibre psycho-affectif du bébé, qui apprend par le langage et le jeu.